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Les 7 astuces pour insérer le pigment à la bonne profondeur en maquillage permanent

Dernière mise à jour : 18 août

Trouver la bonne profondeur d’aiguille est l’une des clés d’un maquillage permanent réussi. Trop superficiel, le pigment disparaît rapidement ; trop profond, il peut virer de couleur ou provoquer un maquillage permanent de sourcil trop foncé. L’équilibre est donc subtil : il repose à la fois sur l’observation, la technique et la pratique.


Voici 7 conseils concrets pour insérer correctement le pigment de maquillage permanent lors d’une séance de dermopigmentation.



1. Saignement et lymphe : un repère essentiel

Une astuce simple pour valider si la pigmentation et la profondeur d’implantation du pigment sont correctes consiste à observer l’apparition d’un faible exsudat hémorragique lors de la pigmentation.


Mais qu’est-ce qu’un exsudat hémorragique ?C’est un mélange de lymphe et de sang qui remonte à la surface de la petite plaie créée par le passage de l’aiguille.

  • Si le pigment est implanté dans l’épiderme, il n’y aura pas ou très peu de suintement (et généralement aucune douleur).

  • Si vous atteignez le derme, qui est vascularisé et innervé, un léger exsudat apparaît : c’est le signe que vous êtes dans la bonne zone.

Dans la majorité des cas, il ne devrait donc y avoir que très peu de saignement, sauf chez les personnes à la peau très sensible. Si vous observez un saignement important, cela signifie que l’aiguille est allée trop loin et que le pigment n’est pas inséré à la bonne profondeur.


Attention : insérer le pigment trop profondément n’améliore pas la tenue du maquillage permanent.

Au contraire, si vous déposez du pigment dans l’hypoderme, vous risquez de traverser le plexus vasculaire sous-dermique. Cela provoque :

  • un saignement abondant,

  • une diffusion incontrôlée du pigment,

  • et au final une perte d’intensité de couleur.


Ce plexus vasculaire, situé à la frontière entre le derme et l’hypoderme, contient des vaisseaux de plus grande taille. S’ils sont touchés, le saignement sera bien plus marqué. C’est le signe que la profondeur de l’aiguille de tatouage est excessive.


Le bon repère est donc un léger exsudat hémorragique : juste assez pour confirmer que vous êtes dans le derme, sans provoquer de saignement important.



Attention, insérer votre pigment trop profond n’est pas un gage de meilleure tenue car si vous déposez du pigment dans l’hypoderme, vous risquer de traverser le plexus vasculaire sous dermique, cela va provoquer un saignement important. Il en résultera certainement une diffusion du pigment et une perte d’intensité de couleur
Pigment inséré trop profond, dans l'hypoderme

.


2. Surveiller la couleur du pigment

Un bon indicateur est l’intensité du pigment implanté.

  • Si la teinte semble naturelle et homogène, la profondeur est correcte.

  • Si au contraire le résultat est très sombre dès le départ, cela peut indiquer que l’aiguille est descendue trop profondément : c’est ce qui entraîne parfois un maquillage permanent de sourcil trop foncé.



3. Vérifier la fluidité du mouvement

Un autre signe : la sensation de votre stylo dermographe.

  • Si le mouvement est fluide, c’est que vous êtes probablement dans la bonne couche.

  • Si vous sentez une résistance, un blocage ou une accroche inhabituelle, cela signifie que vous avez dépassé la zone idéale pour implanter le pigment de maquillage permanent.



4. Adapter la profondeur à l’épaisseur de la peau

L’une des clés pour implanter le pigment à la bonne profondeur est de tenir compte de l’épaisseur de la peau de votre cliente. C’est une question délicate, car chaque zone du visage – et chaque personne – présente des particularités. Comprendre cette différence est essentiel pour obtenir des traits nets, éviter que le pigment ne s’estompe trop vite et prévenir l’effet « maquillage permanent sourcil trop foncé ».

D’une manière générale :

  • La peau est très fine au niveau des paupières, ce qui demande une grande délicatesse dans vos gestes.

  • Elle est de finesse moyenne à légèrement épaisse sur les sourcils : il faut alors trouver l’équilibre entre précision et intensité.

  • Elle est plus épaisse sur les lèvres, ce qui nécessite souvent d’aller un peu plus en profondeur pour que le pigment s’implante durablement.

L’âge joue également un rôle important. À partir de 50–55 ans, la peau tend à s’affiner progressivement. Sur les peaux matures, la bonne pratique consiste à :

  • appuyer moins fort avec votre stylo,

  • mais exercer plus de tension avec vos doigts pour bien tendre la peau, ce qui permet une implantation nette et maîtrisée du pigment.

Chaque zone et chaque cliente demande une adaptation spécifique. Observer, toucher et ressentir la peau vous aidera à ajuster la profondeur de l’aiguille de tatouage de façon optimale, pour un résultat naturel et harmonieux.



5. Ajuster la pression avec votre aiguille

Comme nous l’avons vu, l’épaisseur de la peau varie selon la zone du visage, le type de peau et l’âge de votre cliente. C’est pourquoi il est toujours préférable de commencer votre pigmentation avec une pression légère et une faible profondeur d’aiguille.


L’idée est simple :

  • Commencez en douceur et observez le rendu.

  • Si le pigment ne reste pas dans la peau ou paraît trop clair, augmentez progressivement la pression.

  • Lorsque vous remarquez que la peau absorbe bien le pigment et que la couleur reste visible, conservez cette même pression : vous êtes à la bonne profondeur.


Attention à certaines zones spécifiques :

  • Sur la queue des sourcils, la peau est plus fine et fragile. La pression doit donc être plus légère que sur le reste du sourcil, afin d’éviter un rendu trop marqué.

  • Sur les peaux matures, redoublez de douceur : une pression trop forte peut non seulement blesser la peau, mais aussi altérer la cicatrisation.


Un point essentiel : il ne faut jamais chercher à accélérer la pigmentation en forçant avec votre aiguille. Cela ne rend pas le travail plus rapide, mais peut au contraire provoquer :

  • un pigment implanté trop profondément, donnant un résultat trop foncé ou trop froid,

  • une traumatisation de la peau, qui compromet la rétention du pigment après cicatrisation,

  • et parfois même un effet de diffusion indésirable du pigment.


La pression doit toujours être ajustée avec patience et sensibilité. C’est cette maîtrise qui garantit une implantation homogène du pigment, pour un maquillage permanent durable et harmonieux.



6. Comprendre l’anatomie de la peau

En dermopigmentation, le but est de déposer le pigment dans la couche basale de l’épiderme, juste au-dessus du derme.

  • Trop superficiel : le pigment s’estompe rapidement.

  • Trop profond : risque de blow-out, d’ombres ou de changement de couleur.

Une bonne connaissance de l’anatomie cutanée est donc indispensable pour réussir chaque procédure de dermopigmentation.

inserrer le pigment à la bonne profondeur avec une image de l'anatomie de la peau
Bonne profondeur du pigment de maquillage permanent


7. Maîtriser la longueur de l’aiguille

Le réglage de la longueur de l’aiguille est un élément fondamental pour implanter correctement le pigment. Sur votre stylo ou dermographe de maquillage permanent, vous pouvez ajuster la sortie de l’aiguille.

En règle générale, la longueur idéale se situe entre 2,0 et 2,5 mm. Mais attention : cela ne signifie pas que toute la longueur doit pénétrer dans la peau. Seule une petite partie – environ 1/5 à 1/3 de l’aiguille – doit réellement entrer dans le tissu cutané. Le reste sert de marge technique.


Un point important : les chiffres indiqués sur votre machine sont des repères, mais ils ne reflètent pas toujours parfaitement la réalité. C’est pourquoi il est essentiel de ne pas vous fier uniquement au réglage mécanique.


Les meilleurs indicateurs restent vos sens :

  • La vue : observez la manière dont le pigment se dépose.

  • Le toucher : ressentez les vibrations transmises par l’aiguille dans la peau.

  • L’oreille parfois : le son du dermographe peut aussi légèrement varier selon la résistance de la peau.


Avec la pratique, vous développerez une véritable sensibilité : vous saurez reconnaître le « bon niveau » de vibration et la fluidité idéale, signes que vous êtes à la bonne profondeur.

Ajustez votre aiguille, mais fiez-vous avant tout à vos yeux, vos mains et vos sensations. C’est cette écoute attentive de la peau qui fera toute la différence entre un pigment bien implanté et une implantation trop superficielle ou trop profonde.



Implanter le pigment de maquillage permanent à la bonne profondeur demande de la pratique, de la finesse et une grande capacité d’observation.Ces 7 astuces vous aideront à trouver le juste équilibre et à éviter les erreurs les plus fréquentes, comme un maquillage permanent sourcil trop foncé ou un pigment mal fixé.


Pour progresser sereinement, n’hésitez pas à vous exercer d’abord sur peau artificielle avant de travailler sur vos clientes.


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