Lash lift coréen : l’évolution asiatique qui est en train de transformer le lash lift par In Lei
- Tatiana, Staff InLei® e InLei®
- il y a 7 jours
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Dernière mise à jour : il y a 5 jours
Nous disons souvent qu’il faut du temps avant d’accorder une véritable confiance à une nouveauté qui arrive sur le marché. Certaines tendances connaissent un petit boom initial puis disparaissent sans laisser de traces, tandis que d’autres avancent plus lentement, restent au centre des discussions et, contre toute attente, finissent par s’imposer. Une chose, cependant, est certaine : lorsque nous, chez InLei, décidons de développer quelque chose, ce ne sera jamais une mode passagère. Cela devient un projet qui grandit, s’affine et surtout, qui s’inscrit dans la durée.
La première fois que nous avons entendu parler de la lamination des cils coréenne, ou comme on l’appelle souvent hors d’Europe Korean lash lift, c’était au début de l’année 2023. Les avis étaient très partagés : beaucoup affirmaient qu’il s’agissait d’une énième tendance vouée à disparaître rapidement et que plusieurs formatrices profitaient simplement de l’effet de mode pour vendre des formations, sans réellement appliquer la technique dans le travail quotidien en institut.
Après une première phase de recherche, nous aussi avions mis l’idée de côté. Elle est restée en suspens jusqu’à presque la fin de l’année, lorsque (un peu par jeu, un peu par défi) nous avons commencé à expérimenter la fameuse poudre utilisée dans la lamination asiatique, avec des résultats initiaux assez incertains.
Puis, en mars 2025, lors d’une compétition en Australie à laquelle nous avons participé personnellement, tout a changé. Nous avons découvert que, dans cette région du monde, la lamination coréenne des cils est une technique largement utilisée depuis des années, alternant des périodes de grand succès et des phases plus calmes. C’est à ce moment-là que nous avons décidé de reprendre le projet sérieusement, avec conviction et détermination.

En quoi consiste la lamination coréenne (Korean lash lift / Korean lashlifting)
Le Lash lift coréen se distingue nettement du protocole européen classique, tant par les produits utilisés que par le résultat final. Il s’agit d’une technique née et développée principalement dans les pays asiatiques, où l’œil en amande nécessite une ouverture différente et plus marquée que l’œil caucasien. Mais quelles sont les caractéristiques fondamentales de la lamination asiatique ?
1. Utilisation de la poudre
Il s’agit d’un ingrédient gélifiant, mélangé à la première et/ou à la deuxième solution de permanente. Toutes les poudres ne se valent pas : certaines sont très performantes, d’autresde moindrer qualité ; d’autres encore sont si tenaces qu’elles rendent le retrait difficile ou interfèrent avec l’homogénéité de la courbure pendant le traitement.
2. Utilisation de la cystéamine (cysteamine)
Il s’agit d’un substitut de l’actif plus couramment utilisé, le thioglycolate d’ammonium. Tous deux agissent comme agents réducteurs lors de la phase de modification de la forme du poil. On affirme que la première solution de permanente utilisée dans la lamination des cils devrait contenir de la cystéamine, considérée comme plus douce dans son interaction physico-chimique lors de la modification de la courbure.
3. Courbure en “L” ou courbure très marquée à la racine
Selon nous, c’est l’aspect le plus caractéristique de la lamination coréenne. L’effet crée une courbure en “L” à la racine des cils, ou du moins une courbure beaucoup plus prononcée que le standard européen.
Ci-dessous, nous vous montrerons à la fois les effets observés avec la véritable technique coréenne et le résultat de la repousse après 1 à 2 mois.

Par rapport au protocole dit “classique”, notre protocole européen se distingue par :
Les solutions utilisées ; l’impossibilité d’utiliser la colle classique (gel hydrosoluble), puisqu’il n’y a plus de mise en place préalable des cils sur le bigoudi ;
Un effet final qui change radicalement : excellent pour l’œil asiatique, mais souvent moins homogène pour nos typologies européennes ;
Une exécution du travail considérée comme plus rapide.
À côté, vous pouvez voir un travail de lamination asiatique réalisé directement sur un œil en amande. Dans ce cas, la technique prend tout son sens : sur un œil asiatique, où la cavité orbitaire est peu marquée, l’effet ouvre considérablement le regard, atténue l’épicanthe et donne un aspect plus large et harmonieux à l’ensemble du visage.
En revanche, pour l’œil européen/caucasien, il est nécessaire de revoir l’approche. Il est en effet possible de retravailler intelligemment la méthode, en l’adaptant aux exigences de sécurité des produits ainsi qu’à un rendu final plus approprié à nos yeux, ceux que nous rencontrons quotidiennement en institut.

Le protocole de la lamination coréenne : ce qui change par rapport à la technique classique
Après avoir observé la technique de près, étudié différentes variantes et compris la logique du Korean lash lift, nous avons décidé de reproduire chaque étape dans nos laboratoires afin de comprendre réellement son fonctionnement. Il était essentiel d’analyser non seulement l’effet final, mais surtout le comportement du poil à chaque phase, car la lamination coréenne repose sur une dynamique très différente de la méthode européenne.
C’est pour cette raison que, lors de nos tests InLei®, nous avons choisi d’utiliser une poudre gélifiante expérimentale formulée par nos soins. C’était le seul moyen de garder un contrôle total sur les réactions et d’évaluer précisément chaque détail du processus. Nous tenons à préciser que, lors de l’utilisation de produits d’autres marques, il peut être nécessaire d’adapter quantités, proportions et temps de pose, car le résultat final dépend fortement de la formulation spécifique.
Voyons maintenant ce qui a émergé de nos essais et comment se déroule, étape par étape, le protocole de la lamination coréenne.
Le mélange et l’application initiale du Korean Lash Lift
La première différence par rapport au protocole classique concerne l’utilisation du premier produit : dans notre cas, InLei® Form 1 est mélangé avec 10 % de poudre.
Le mélange est appliqué sur toute la longueur des cils, en laissant environ 1 mm de distance par rapport à la racine, sans utiliser de bigoudi. En alternative, on peut utiliser un bigoudi dit “transitoire” (chez InLei®, le bigoudi Forma), plat, sur lequel les cils sont étirés vers l’arrière, presque en direction de la paupière, à l’aide du mélange.

Il s’agit de la première phase de la lamination coréenne, dont la fonction principale est d’assouplir la structure du poil. Lors de nos tests, nous avons utilisé la solution réductrice InLei® à base de thioglycolate d’ammonium et n’avons constaté aucune altération de la structure du poil, même lorsqu’elle était appliquée sur toute la longueur. Pour les cils plus fragiles, il peut être utile de retirer le produit des pointes après environ 3 minutes à l’aide de InLei® Saline Pretreatment.
Ce produit n’interrompt pas le processus chimique, mais en ralentit délicatement l’action, offrant un meilleur contrôle du résultat final.
Temps de pose dans le Korean Lash Lift
Lors de la lamination coréenne, les temps de pose sont généralement plus longs que dans la lamination européenne (même avec un actif à base de cystéamine), car le poil n’est pas mis sous tension par la colle comme dans la technique classique. Un cil tendu sur le bigoudi grâce à un adhésif tel que InLei® Fixing Gel absorbe le produit différemment d’un cil complètement détendu. C’est pourquoi l’adaptation des temps est essentielle.

À gauche : technique Lash Filler 25.9 – temps de pose : 11 minutes.À droite : technique de lamination asiatique, même cil – temps de pose : 14 minutes (16 minutes avec la cystéamine).
Autrement dit, sur un même type de poil, le temps de réaction peut varier considérablement selon qu’il soit en tension ou détendu.
Deuxième étape du Korean Lash Lift : mélange avec la poudre et mise en place sur le bigoudi
Une autre différence majeure concerne l’utilisation de la seconde solution InLei® Lash Fix2, mélangée cette fois avec 20 à 30 % de poudre, puis utilisée pour positionner les cils sur le bigoudi choisi afin d’obtenir la courbure souhaitée.

Points importants :
Éviter une texture trop dense, qui compromettrait le résultat final, mais aussi une quantité insuffisante de produit.
À ce stade, les cils sont extrêmement fragiles : les mouvements doivent être réduits au minimum. Si InLei® Helper est utilisé, le geste doit être unique, ferme et délicat, jamais répétitif. À défaut, il est préférable d’opter pour des outils plus souples, comme InLei® Softies.
Une fois les cils parfaitement alignés, ils doivent être fixés à la base avec InLei® Lash Stopper afin d’éviter que les cils en phase anagène ne bougent et nuisent à l’uniformité de la courbure.
À partir de là, on peut poursuivre avec les étapes prévues par la technique classique utilisée habituellement : coloration, étape nutritive, rinçage et enfin reconstruction moléculaire.
Variantes et interprétations de la technique coréenne
Il existe de nombreuses variantes dans l’exécution de la technique coréenne, car chaque professionnel l’adapte selon ses habitudes et le résultat recherché. Certains choisissent d’appliquer un film pour accélérer l’action de la cystéamine — ce qui est paradoxal, puisque la douceur de cet ingrédient repose précisément sur une action lente et contrôlée. D’autres utilisent des coupelles ou des outils accessoires pour intensifier encore davantage le résultat.
Ces interprétations montrent à quel point la lamination coréenne est une technique en constante évolution, encore en phase d’exploration. Il est intéressant de voir comment chacun cherche à la personnaliser, mais il est essentiel de rappeler que toutes les solutions ne fonctionnent pas harmonieusement ensemble. S’éloigner trop des principes fondamentaux peut entraîner des résultats peu homogènes, voire inadaptés à la structure naturelle du cil.
Un regard conscient sur la technique coréenne
L’aspect le plus important reste la compréhension du processus et des synergies entre les produits, car toutes les solutions ne sont pas compatibles entre elles. Parfois, au lieu d’apporter un bénéfice, certaines étapes ne remplissent pas pleinement leur fonction cosmétique, comme le soin nutritif, ce qui peut déséquilibrer le résultat final. C’est un point à ne pas négliger lorsqu’on expérimente une méthode aussi fascinante que encore en cours de définition.

Conclusion
Nous considérons cette technique comme intéressante et dotée d’un réel potentiel, mais il est évident que de nombreux tests restent nécessaires en coulisses. Comme mentionné, elle doit être adaptée aux caractéristiques des cils européens et à notre anatomie orbitaire afin de devenir une procédure sûre, certifiée et conforme au Règlement Cosmétique Européen. Ce n’est qu’à ce stade que l’on pourra parler d’une évolution stable et réellement industrialisable de la lamination “coréenne”.
Pour notre part, nous avons déjà commencé à l’appeler InLei® Italian Style : une version revisitée que nous construisons pas à pas, avec l’enthousiasme de ceux qui souhaitent apporter au secteur des techniques véritablement efficaces, sûres et durables dans le temps.
Tatiana, Staff InLei® et la InLei® Family dans le monde entier.
FAQ
1. Est-il nécessaire d’effectuer un patch test avant une lamination coréenne des cils ?
Oui, c’est fortement recommandé. Même si la technique coréenne est généralement plus douce grâce à des formulations comme la cystéamine, il s’agit toujours d’un traitement chimique agissant sur les cils. Un patch test réalisé au moins 24 heures à l’avance permet de vérifier d’éventuelles réactions allergiques ou sensibilités particulières, notamment chez les clientes aux yeux très sensibles ou ayant déjà réagi à d’autres traitements.
2. Quelle préparation est conseillée avant le traitement ?
Il est important que les cils soient parfaitement propres, sans maquillage, huile ni sérum. Éviter l’utilisation de mascara waterproof, de primer ou de soins reconstructeurs dans les 24 heures précédant le traitement permet d’obtenir un résultat plus homogène. De plus, il est recommandé d’éviter hammams, saunas ou environnements très humides pendant les 24 à 72 heures suivant le traitement, car la cuticule du cil est encore en phase de stabilisation.
3. Peut-on poser des extensions de cils après une lamination coréenne ?
Oui, mais il est essentiel d’attendre que la courbure soit bien stabilisée et qu’il n’y ait plus de résidus de produits actifs sur les cils. Idéalement, après 24 à 48 heures et en l’absence d’irritations, la pose d’extensions peut être envisagée. Il faut toutefois garder à l’esprit que la lamination modifie la courbure et la structure des cils naturels ; la pose devra donc être réalisée par un professionnel conscient du traitement préalable.
4. Quels gestes ou habitudes éviter après le traitement pour préserver le résultat ?
Après une lamination coréenne, il est conseillé d’éviter : les frottements vigoureux des yeux, les compresses chaudes ou bains de vapeur durant les 48 à 72 premières heures, l’usage excessif de mascaras lourds ou waterproof, ainsi que le fait de dormir sur le ventre, ce qui peut écraser la courbure des cils. Dormir sur une taie d’oreiller en soie, ou adopter une position respectueuse du regard, ainsi que l’utilisation nocturne de sérums doux, peuvent aider à prolonger le résultat.
5. Existe-t-il des limites ou des situations où la lamination coréenne n’est pas recommandée ?
Oui. En présence d’inflammations oculaires actives, d’infections, de conjonctivites, d’une alopécie des cils très avancée ou de cils fortement abîmés, il est préférable de reporter le traitement. De même, en cas de cicatrices proches du bord palpébral ou de prise récente de médicaments influençant la structure du poil, la faisabilité doit être évaluée avec prudence. La santé de l’œil et des cils naturels prime toujours sur le résultat esthétique.


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